Quand je me suis lancé dans le trading, je me suis vite rendu compte d’une chose : la fiscalité, en France, fait peur à beaucoup plus de personnes que les marchés financiers eux-mêmes. Et pourtant, c’est un sujet clé si tu veux exercer ton activité de trader indépendant sur Prop Firm ou pour compte propre de manière légale, sereine et rentable.
Dans cet article, je te résume ce que je partage dans ma vidéo YouTube, mais en version structurée, simple et accessible. L’objectif, c’est que tu repartes avec une vision claire du meilleur statut pour déclarer tes revenus issus du trading en 2025, que tu sois débutant, apprenant dans notre centre de formation, ou déjà rentable.
Il existe trois régimes possibles :
l’auto-entreprise, la SARL et la SAS.
On va voir leurs avantages, leurs limites, les erreurs à éviter et surtout le code APE exact à utiliser.Disclaimer : je ne suis pas expert-comptable, je te partage la manière dont j’accompagne mes apprenants et ce que j’ai moi-même expérimenté.
L’option la plus simple pour débuter : l’auto-entreprise
Si tu démarres dans le trading, que tu fais tes premiers payouts ou que tu génères tes premiers gains en Prop Firms, c’est le régime que je recommande dans 99 % des cas.
Le bon code APE : 6499 Z
C’est le code officiel lié aux activités financières non réglementées : opérations pour compte propre, gains et pertes spéculatives, prop firms, etc.
En 2025, c’est la bonne référence administrative.
Les avantages principaux
Simplicité absolue.
Ton auto-entreprise s’ouvre en dix minutes sur autoentrepreneur.urssaf.fr. Pas de frais de création, pas d’administratif lourd.
Très peu de charges.
Pas de comptable obligatoire. Les déclarations (mensuelles ou trimestrielles) se font en quelques minutes.
Possibilité d’utiliser un compte bancaire personnel
À condition de ne pas dépasser 10 000 € de CA pendant deux années de suite.
Personnellement, je conseille d’ouvrir un nouveau compte sur une banque en ligne, même si ce n’est pas obligatoire. Le but, c’est d’isoler ton activité et de tenir une comptabilité claire :
-
tu déposes au départ une petite somme (ex : 500 €)
-
tu achètes tes comptes Prop Firms
-
tu encaisses tes payouts
-
tu suis tes entrées / sorties simplement
Une auto-entreprise bien tenue, c’est avant tout une activité lisible.
Les limites à connaître
Le plafond.
En 2025, tu es limité à 77 700 € de chiffre d’affaires.
Quand tu travailles sur Prop Firms, les gains peuvent augmenter vite, donc c’est un plafond que beaucoup atteignent.
Taxation sur le chiffre d’affaires.
Tu es imposé sur ce que tu encaisses, sans déduire les frais réels :
-
pas d’amortissement de matériel
-
pas de déduction des achats de challenges Prop Firms
C’est le principal frein si tu dépenses beaucoup en challenges.
La fiscalité en auto-entreprise
En 2025, le prélèvement social est autour de 25 %.
Si tu choisis le PFL (prélèvement forfaitaire libératoire), tu ajoutes 2,2 % d’impôt sur le revenu.
Mais attention : tu n’es éligible au PFL que si ton revenu fiscal de référence 2023 est inférieur à 27 478 € par part.
Pour un foyer avec 2 enfants, par exemple, le seuil est de 82 434 €.
Si tu es éligible, il faut absolument cocher l’option : c’est l’un des régimes les moins taxés pour débuter.
La SARL : déduire ses charges… mais avec des contraintes
La SARL devient intéressante quand tu commences à générer un chiffre d’affaires plus important ou si tes dépenses en challenges sont élevées.
Les avantages
Déduction totale des charges.
Si tu investis 10 000 € en challenges et que tu encaisses 15 000 € de payouts, tu es taxé uniquement sur les 5 000 € de bénéfice réel.
Meilleure réputation bancaire.
Pour un prêt immobilier, par exemple, c’est un statut plus crédible.
Couverture sociale solide.
Les inconvénients
Des frais de structure importants.
Comptabilité obligatoire : entre 1 000 et 2 000 € par an.
Charges plus lourdes.
Rigidité.
La SARL est moins flexible qu’une SAS pour la gestion des revenus.
Banques frileuses.
Certaines refusent encore les activités liées au trading.
La SAS : flexibilité maximale et dividendes avantageux
C’est le statut que j’ai choisi aujourd’hui, pour une raison simple : je dépasse le plafond de l’auto-entreprise et je souhaite profiter d’une gestion souple.
Les avantages
Déduction des charges, comme en SARL.
Flexibilité totale sur la rémunération.
Tu peux te payer :
-
via bulletin de salaire (je le déconseille, car trop chargé),
-
ou via dividendes.
En 2025, les dividendes sont imposés via la flat tax à 30 % (charges sociales + impôt inclus). C’est souvent très avantageux.
Impôt sur les sociétés
En SAS, tu payes l’IS :
-
15 % jusqu’à 42 500 €
-
puis 25 % au-delà
Les inconvénients
Comme pour la SARL :
-
frais de comptable
-
charges sociales élevées si tu te verses un salaire
-
banques parfois réticentes
Alors, quel statut choisir pour trader en 2025 ?
Si tu débutes, que tu fais tes premiers payouts, ou que tu veux commencer en toute légalité sans prise de tête :
→ l’auto-entreprise est de loin le meilleur choix.
Tu peux te lancer en quelques minutes, tenir une comptabilité simple, valider tes premiers gains, construire ta régularité… et tu verras ensuite.
Si un jour tu dépasses le plafond :
c’est une très bonne nouvelle, ça signifie que tu fais partie des traders rentables.
À ce moment-là, tu auras le choix entre SARL et SAS, comme je l’ai eu.
Personnellement, je privilégie la SAS, car je n’ai pas beaucoup de frais à déduire et les dividendes sont fiscalement intéressants.
Et c’est important de garder quelque chose en tête : payer des impôts veut dire qu’on gagne de l’argent.
En trading, quand tu deviens rentable, tu peux très bien vivre de cette activité.
Est-ce que tu dépasses les 77 700 € de chiffre d’affaires ?
Si ce n’est pas encore ton cas et que tu t’intéresses vraiment à ma méthode, c’est peut-être le bon moment pour faire un point sur ta situation.
L’idée, c’est de vérifier ensemble si ton profil correspond aux attentes de notre centre de formation et si tu peux appliquer la méthode de manière sérieuse et durable.
Tu peux réserver un appel avec un coach Objectif Trading pour faire un point sur ta situation.